Selon le Baromètre Trust 2023 d’Edelman, La confiance en France à des niveaux faibles
Le gouvernement devient l’institution dans laquelle les Français ont le plus confiance.
Alors que l'optimisme économique subit un effondrement massif au niveau mondial, les Français adressent un message de défiance aux 4 institutions clefs que sont le Gouvernement, les ONG, les entreprises ou les médias.
24 janvier 2022, PARIS – Après une année marquée par de nombreux bouleversements géopolitiques et économiques, la 23ème édition du baromètre annuel d’Edelman dédié à la confiance dresse un constat sans appel : aucune institution Française (Gouvernement, ONG, Entreprises et média) n’atteint un Trust Index* au-delà des 60 points, zone de la confiance.
Une situation qui se reflète dans le pessimisme économique hexagonal. La France est, parmi les 28 pays étudiés dans le Baromètre, le pays le moins optimiste quant à son avenir économique et ce après le Japon.
La France figure aussi au palmarès des pays qui considèrent que le pays est plus divisé que par le passé (à 70% versus une moyenne de 53%). Parmi les responsables de cette division : les riches et puissants tenus pour responsables à hauteur de 71%, les gouvernements étrangers hostiles 63% mais aussi les chefs entreprises qui, et c’est spécifique à la France, sont encore perçues comme étant davantage sources de division, pour 37%, que de rassemblement, pour 33%.
Selon le Trust Index*, la France est l’un des seuls pays parmi les 28 étudiés où on fait davantage confiance au gouvernement qu’aux entreprises
Ainsi, le gouvernement Français est la seule institution à enregistrer une hausse de confiance qui atteint 56% cette année (+3 pts). Une tendance Française marquée depuis 2020 puisque la confiance dans le gouvernement a augmenté de + 21 points depuis la pandémie de la Covid 19. Les entreprises enregistrant un taux de confiance de 53% (-1 pts) et 55% pour les ONG.
Élément perturbateur de la confiance, les médias déjà décriés l’année passée, font figure d’exception avec un niveau de défiance toujours très élevé -seulement 39 % de confiance-.
L’engagement des entreprises est plus que jamais sollicité et leur feuille de route est claire.
Si à l'échelle mondiale, près des deux tiers des personnes interrogées constatent un manque de civisme et de respect mutuel sans précédent dans la société - véritable reflet de l’installation progressive d’un monde polarisé - les entreprises sont appelées à jouer un rôle plus important face aux urgences sociétales et économiques.
En effet, plus que jamais, les Français veulent voir les entreprises s’engager davantage sur les sujets sociétaux : 62% des Français pensent que les entreprises ne font pas assez sur le sujet du climat, sur la pénurie d’énergie (54%) ou encore sur la formation et la requalification de la main d’œuvre (52%).
Mais ces dernières ne sont pas tous égales quand il s’agit d’agir. En effet, les Français font plus confiance aux entreprises perçues comme familiales (70%), qu’aux entreprises publiques (49%) ou qu’aux entreprises cotées en Bourse (34%).
Il n’empêche, les chefs d’entreprise sont appelés à jouer un rôle d’amortisseur de la polarisation sociétale, en fondant leurs actions sur un raisonnement scientifique (39%), en restant fidèles à leurs valeurs dans le temps (37%) ou en alignant leurs actions aux attentes de leurs collaborateurs (37%).
Un exemple concret d’action dans ce domaine : 69% des Français pensent que les chefs d'entreprises doivent dénoncer les informations trompeuses et 58% pensent que ces derniers devraient éviter les investissements publicitaires sur les plateformes qui diffusent des informations erronées.
Comment ces chefs d’entreprises peuvent-ils contribuer à améliorer l’environnement économique ? une politique de salaire juste (76%), un engagement au sein des communautés où ils opèrent (72%) et le juste paiement des impôts (71%).
Quant à la question de leur leadership, il doit s’incarner dans des prises positions claires sur le changement climatique (82%), le traitement des employés (89%), les inégalités économiques (78%) ou encore les discriminations (70%).
Les partenariats publiques-privés sont plébiscités.
Restaurer la confiance n’est pas l’apanage d’une seule institution. Pour 41% des Français, une action a le plus de chance d’être constructive et de déboucher sur des résultats favorables à la société quand elle procède d’un partenariat entre le public et le privé.
A un moment où la souveraineté redevient un thème clef en France, ces partenariats avec les représentants de l’intérêt collectif semblent indiquer une voie à suivre pour travailler la confiance des entreprises.
En effet, les Français font 4 fois moins confiance à des initiatives uniquement issues du privées (10%) pour générer des résultats favorables à la société et plus de 2 fois moins confiance à celles émanant des seuls institutions publiques (18%), sans le soutien d’une institution privée.
Les Français font davantage confiance aux entreprises de pays « proches ».
A l’inverse d’autres nations telles que la Chine, où la confiance du pays dans les entreprises nationales (90%) contraste avec une réelle défiance à l’internationale (32%), la confiance dans les entreprises Françaises est globalement identique en France (59%) et dans le monde (58%).
L’Inde (77%), l’Indonésie (69%), La Chine (67%), le Brésil (60%) figurent parmi les pays qui font le plus confiance aux entreprises Françaises, tandis que le Royaume-Uni (44%) et les Etats-Unis (48%) figurent parmi ceux qui font le moins confiance aux entreprises hexagonales. A noter cependant que les évolutions sont particulièrement favorables auprès de ces deux derniers pays (+9% et +5%) sur l’année écoulée.
Et quand il s’agit de savoir quels sont les pays d’origines qui inspirent le plus confiance aux Français en matière d’entreprises, pas de surprise, la proximité linguistique ou géographique est clef. Avec le Canada qui recueille 59% de marque de confiance, juste devant l’Allemagne (53%). Viennent ensuite le Royaume-Uni (40%), le Japon et les Etats-Unis (39%) et la Chine clôt la liste avec un indice 12% de confiance dans ses entreprises.
* Méthodologie Trust Index
Le Trust Index (indice de confiance) est la moyenne de la confiance accordée aux 4 grandes institutions (Gouvernement, Média, ONG, Entreprises). On parle de défiance quand cette moyenne est inférieure à 50 ; la confiance est neutre quand la moyenne est entre 50 et 59, quand le niveau de confiance atteint les 60 et plus, on entre dans la zone de confiance.
Contact presse
Manon Sanchez
+33 6 67 66 36 95
Trust Barometer 2023 d’Edelman - Méthodologie
Le Trust Barometer 2023 d’Edelman est la 23e enquête annuelle de l’entreprise autour de la confiance. L'étude a été réalisée par l'Edelman Trust Institute et a consisté en des entretiens en ligne de 30 minutes menés entre le 1er et le 28 novembre 2022. Cette enquête a échantillonné plus de 32 000 répondants à travers 28 pays – dont une moyenne de 1 150 répondants Français. Publié chaque année en janvier, le rapport couvre un éventail d'indicateurs sociétaux importants sur la confiance des entreprises, des médias, des gouvernements et des ONG, façonnant les conversations et établissant l'agenda pour l'année à venir. Pour plus d'informations, visitez le site https://www.edelman.com/trust-barometer
À propos d’Edelman
Edelman est l’agence du Trust. Agence de communication intégrée, Edelman conseille et accompagne ses clients en France et à l’international en proposant des stratégies data-driven et des dispositifs créatifs qui créent et alimentent la confiance de leurs parties prenantes. Avec 6000 collaborateurs répartis dans plus de 60 bureaux de par le monde, Edelman met le trust au service de la réputation, de la transformation et de la croissance des plus grandes marques, entreprises et organisations.
Edelman s’est distinguée aux Global SABRE Awards 2022 en devenant “Global PR Agency of the Year” mais aussi aux Cannes Lions en devenant Agence indépendante de l’année en 2021. L’agence a remporté différents Grand Prix dans la catégorie PR, au sein de l’Advertising Ad Ages A-List en 2019, du Holmes Report 2018 en tant qu’Agence digitale mondiale et aux Glassdoor’s Best Places to Work, durant 5 années consécutives. Depuis sa création en 1952, Edelman est restée une entreprise familiale indépendante.